Oser prendre en main son destin en ayant confiance en soi !
Comment définir mon projet ? Comment me motiver ? Comment passer à l’action ? Tout ceci nécessite une bonne dose de confiance en soi!
La performance, la compétitivité, l’innovation, l’audace sont les maîtres mots de notre époque . Il s’agit aujourd’hui de prendre sa vie en main, de devenir acteur de son destin ! « Sois toi-même, sois libre ! » Chacun doit décider pour lui-même, à tous les niveaux de son existence. On est libre de choisir sa religion, sa philosophie, son code moral, son style de vie, ses critères de réussite ; mais cette liberté à un prix : L’augmentation des possibilités de choix accroît la conscience de soi. Ils nous faut donc penser par nous-mêmes, ne compter que sur nos propres ressources et croire en notre valeur personnelle pour accéder au bonheur. Et cela ne va pas sans confiance en soi !
Nous avons tous été soumis aux injonctions, aux exigences, aux jugements d’autrui ; Ces conditionnements émanent de nos parents, notre famille, nos professeurs, nos relations, notre entourage et l’image que nous avons de nous-mêmes en pâtit : Crainte de ne pas être à la hauteur, culpabilité, complexes, timidité, inhibitions, frustrations, échecs à à répétition… Et oui la confiance en soi n’est pas innée ! Elle s’acquiert, se construit, s’apprend. Oui, mais, comment ?
Nathaniel Branden, fondateur du « Self-Esteem Movement », affirme que la confiance en soi est d’abord est issue d’une expérience ; Il s’agit de percevoir ce que nous pouvons faire face aux défis du quotidien. C’est avoir confiance en notre capacité à penser, apprendre, faire des choix, prendre des décisions, s’adapter aux changements. Pour vivre consciemment, il faut reconnaître ce qui nourrit l’estime de soi et ce qui la détériore. La confiance en soi ne vient pas de l’extérieur, ni des parents, ni des amis, ni du conjoint, ni de personne ; en effet, la sensation de confiance apportée par l’extérieur (un compliment, une augmentation de salaire, un nouvel amour) est éphémère. La confiance en soi consiste à reconnaître qui nous sommes, qui nous ne sommes pas et à être honnête sur ce que nous découvrons. Quand nous faisons de notre mieux pour voir la réalité telle qu’elle est, notre estime de nous-mêmes augmente, naturellement. A l’inverse, si par peur ou par désir, on cherche à s’en échapper, on sabote la confiance en soi.
Comment la confiance en soi se met-elle en place ? L’éducation est d’abord un facteur essentiel. L’estime que se portent les parents et le meilleur de modèles pour développer une bonne estime de soi chez l’enfant. Les enfants élevés avec amour, respect, sans contradictions, et qui ne sont pas ridiculisés ou humiliés vont grandir en apprenant à se connaître, à s’autoévaluer et à reconnaître leurs compétences. Mais même si l’éducation bienveillante est un pilier de l’estime de soi et de la confiance en soi, elle ne fait pas tout. L’estime personnelle et la confiance e
n soi ne demeurent pas cristallisées à l’âge adulte. En effet, elles continuent d’évoluer et elles fluctuent suivant les événements.
La confiance en soi se construit aussi comme une indépendance au jugement des autres. Le regard des autres nous intimide, nous impressionne, il influence nos opinions comme nos comportements. Pourtant, ce que pensent les autres n’appartient qu’à eux, dans la mesure où leurs opinions et jugements se fondent sur leur système de valeurs, de convictions et de perceptions qui n’a rien d’universel ! Dans le même sens, l’affirmation de soi est la capacité à exprimer ce que l’on pense. S’affirmer sert également à obtenir ce que l’on veut et à se faire respecter, mais aussi à bien se sentir dans sa peau et donc à développer de l’estime de soi. L’affirmation de soi est, selon Roger Mucchielli, une des clés de la confiance en soi. S’affirmer nécessite de se respecter suffisamment pour se donner des droits face aux autres personnes. Or, se donner ses droits, c’est prendre le risque de déranger ou de déplaire aux interlocuteurs !
Dans le même domaine de la relation interpersonnelle, l’empathie joue un rôle fondamental dans le renforcement la confiance en soi. L’empathie se définit comme la capacité à comprendre les émotions, sentiments et sensations d’autrui, sans confusion entre soi et l’autre, grâce à la perception du milieu environnant de l’autre, ou à l’intuition de ce qu’il éprouve dans ses états affectifs. Elle permet la perception immédiate de son actualité affective, de sa manière d’être au monde et constitue ainsi un puissant moyen de communication. Elle développe notre aptitude à mieux connaître l’autre, et par là même, à mieux nous connaître à travers nos différences. En les assumant, nous augmentons notre faculté d’acceptation et donnons à l’autre l’autorisation d’être tel qu’il est. L’empathie facilite la compréhension des mécanismes de pensée et de perception, sur lesquels se fondent les certitudes, et permet de ne pas les voir à travers nos propres filtres. Ainsi, elle favorise l’absence de jugement. L’empathie constitue donc l’art d’être en relation et répond à notre besoin d’appartenance et de reconnaissance ; elle joue un rôle fondamental dans notre équilibre, puisqu’elle confirme notre valeur, et permet de développer la confiance en soi.
La confiance en soi, comme je l’ai dit précédemment, fluctue au fil des expériences ; un échec peut entraîner une cassure dans la confiance en soi ; et en France, nous redoutons l’échec ! Lorsque nous abordons un domaine nouveau, nous sommes dans une situation d’insécurité. Nous ne savons pas trop à quoi nous attendre et comment nous adapter à ce contexte. Nous n’avons pas ce qu’il faut pour prévoir ce qui se passera et anticiper nos réactions. Nous ne pouvons avoir confiance en nous-mêmes dans ce domaine précis; il serait même dangereux de nous lancer avec assurance dans ce domaine sans en connaître mieux les pièges. D’autres personnes peuvent être bien en confiance dans le même domaine, car elles y sont habituées. Elles en ont mesuré les dangers, elles sont familières avec ses caractéristiques et avec ce qui qu’y passe habituellement. Elle savent aussi comment elles réagiront dans un grand nombre des situations qu’on rencontre dans ce domaine. Elles peuvent prédire sans crainte qu’elles trouveront une façon de s’adapter à ce qui s’y passera. Elles ne savent pas exactement ce qui va se passer dans une situation particulière, mais elles n’en éprouvent pas le besoin. Cette marge d’incertitude demeure confortable ou même stimulante. Or, il faut s’impliquer activement pour « prendre de l’expérience ». C’est un élément essentiel à la confiance en soi. Relativiser les échecs passés en analysant leurs côtés positifs est un exercice très instructif qui nous fait progresser vers la confiance en soi.
Un autre élément sabote notre confiance en nous : c’est la petite voix négative ! La plupart des gens ont dans leur tête une petite voix qui les juge, les déstabilise et essaie de mettre des obstacles sur leur chemin. « Tu n’y arriveras jamais ! », « Tu ne vaux rien ! », « Tu n’en es pas capable ! »… autant de jugements intérieurs qui sapent notre capacité à agir. Pour faire face à cette petite voix intérieure, il faut d’abord tout simplement savoir la considérer à sa juste valeur, et reconnaître sa partialité, son parti pris, pour l’accepter en tant que mécanisme naturel. Car, c’est d’abord un garde-fou, un moyen pour nous de mesurer les risques, de prévenir les déceptions et les desillusions. Notre raisonnement peut suffire à minimiser cette prise de risque et à relativiser l’impact de ces pensées négatives. Pour faciliter la réflexion, on peut d’abord identifier les pensées négatives en les listant par écrit. Puis, continuez en listant vos réussites, vos succès acquis lors de vos prises de risques. La petite voix va déjà s’atténuer fortement ! Enfin, comparez le risque réel ( humiliation, absence de gains, fierté mise à mal) avec le bénéfice éventuel obtenu grâce à votre action. Rapidement, vous vous rendrez compte que cette petite voix saboteuse ne peut vaincre votre souhait de conquête !
En guide de conclusion, je récapitule ici les clés de la confiance en soi : Se connaître, s’accepter, être honnête avec soi-même, agir, faire taire le critique intérieur, accepter l’échec, s’affirmer, être empathique.
A vous d’agir 😉
Claire TRUQUET,
claire@passage-melete.com